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De bon augure
Lions – Carlesimo : 3 – 0
Etienne (passe de Bruno)
Etienne (passe de Marcelin)
Nodé
Les Lions ont parfaitement négocié le virage de la trêve de noël, en reprenant tambour-battant le chemin des terrain lundi dernier. C'est en effet par une victoire nette et sans bavure contre
Carlesimo qu'ils ont inauguré leur année 2007.
Après un début de match un peu stérile où les Lions monopolisaient le ballon mais manquaient de cohérence dans la construction finale de leurs offensives, où la liaison
milieu-attaque manquait de liant, ils ont ensuite plié le match dès la première mi-temps. Après un quart d'heure de jeu, Nodé s'était offert la première occasion franche. Servi au cordeau par
Denis dans l'axe, il avait résisté à la charge du libero adverse mais le gardien, d'un bel arrêt réflexe, avait détourné in extremis son petit ballon piqué. Quelques minutes plus tard, le jeu se
développait sur le côté droit. Yvan combinait avec Jo qui accélérait puis trouvait Nodé à l'entrée de la surface. Devinant son président dans son dos, il laissait subtilement le ballon filer
entre ses jambes, et offrait à Benoît l'occasion d'ouvrir le score. Mais le Président, payant probablement là ses fastueuses agapes de fin d'année (aux frais du club ?), ne parvenait pas à cadrer
sa frappe, au grand soulagement du portier adverse.
En revanche, ce dernier fut impuissant sur les deux actions suivantes : Bruno, dans ses quarante mètres, régnait en maître et, après une jolie conservation de balle,
il décochait une longue et magnifique ouverture décroisée à destination d'Etienne qui filait seul aux buts et croisait parfaitement son tir. 1-0
Les Lions prenaient ainsi un avantage mérité. L'adversaire, lui, commençait à payer sa débauche d'efforts pour récupérer un ballon qui lui échappait constamment, circulant parfaitement entre
les pieds léonins. Le cuir allait et venait, d'avant en arrière, de gauche à droite et inversement. Romain et Charles planaient, impériaux, dans les airs, bien suppléés par Daniel et Marcelin,
qui affichaient une grande maîtrise technique sur leurs flancs. Devant eux, Bruno constituait un indéfectible point d'appui autour duquel tournoyaient Denis, Jo et Yvan. Petit à
petit, ces derniers se mirent à mieux trouver leurs attaquants et la récompense ne se fit pas attendre, sur une action quasiment similaire à celle du premier but. C'était Marcelin, cette fois, qui jouait le rôle du passeur, après un crochet qui avait rendu Bruno (dixit) inutile à ses côtés. Il trouvait Etienne, encore lui, d'une longue
ouverture tendue, et ce dernier s'en allait à nouveau crucifier le gardien adverse d'un plat du pied droit imparable. 2-0
Confirmant au
passage, avec quatre réalisations, son nouveau statut de goleador des Lions. Manu faisait alors son entrée sur le terrain pour essayer de conjurer le sort qui l'envoûte depuis de longs mois. On
crut la chose faite lorsqu'à quelques minutes de la pause, il décochait une belle frappe du gauche qui prenait le chemin des filets. Sur le banc, le Président (qui n'est plus à une
libéralité près) s'apprêtait à déboucher le champagne mais le gardien sortait le grand jeu et détournait la balle en corner, renvoyant Manu à sa malédiction. Bruno s'essayait ensuite à
une frappe lointaine que le perfide Marcelin qualifiera plus tard de "centre râté" et l'arbitre sifflait la mi-temps.
Au retour des vestiaires, Les Lions, bien décidés à ne laisser que les miettes du festin à leur adversaire, poursuivaient leur pressing tout terrain et continuaient d'afficher
une superbe circulation de balle. Etienne remplaçait Gwen dans les buts et le coach venait, avec la superbe qui le caractérise, reprendre la direction de la défense. Charles s'amusait à faire
frissonner Romain et Bruno sur des passes défensives osées...mais maîtrisées et, à l'autre bout du terrain, les Lions creusaient l'écart. Sous la menace de
Manu, le stoppeur adverse contrôlait mal un ballon en retrait sur lequel jaillissait un Nodé à l'affût. L'accélération qui suivait laissait pantois le libero adverse et d'un plat du
pied du droit, Nodé glissait le ballon sous le ventre du gardien. 3-0 Et de trois, la messe était dite et Carlesimo accusait le
coup.
Pourtant, plus rien ne sera marqué par la suite malgré le découragement légitime de l'adversaire et la rentrée de Thomas du côté des Lions. Pour eux aussi, la fatigue se faisait sentir, une
semaine à peine après les excès du réveillon, et les dernières passes se montraient moins précises. Quelques débordements de Nodé et Yvan continuaient de donner le tournis à la défense
adverse mais leurs centres en retrait ne trouvaient pas preneur. Les corners obtenus ne donnaient rien non plus et l'arbitre donnait le coup de sifflet final d'une prestation qui aura laissé
une belle impression de plénitude. A confirmer contre le même adversaire lundi prochain à Morangis, avant le choc contre Sport O Solid en huitième de finale. En tous les cas, les Lions commencent
indéniablement mieux leur année 2007 qu'ils n'avaient débuté celle de 2006 où ils avaient rapidement perdu leur fauteuil de leader, la faute à un effectif un peu vacillant au cours de l'hiver. Ce
n'est plus le risque qu'ils courrent aujourd'hui, s'il on en juge par l'épaisseur et la qualité du banc actuel. Tous les espoirs sont désormais permis.
Guillaume Nodé-Langlois
Nul de fiel
Carlesimo – Lions : 2 – 2
Nodé (passe de Marcelin)
Nodé (passe de Marcelin)
C'est avec une immense amertume que les Lions se sont levés mardi matin, au lendemain d'un déplacement à Morangis dont ils auraient du revenir vainqueurs. C'était sans compter
malheureusement sur le manque de probité d'un arbitre non-officiel et de scrupule du gardien de but adverse. On aurait pourtant difficilement imaginé, après une demi-heure de
jeu, qu'un match nul pourrait attiser des regrets.
En effet, le score de parité qui régnait encore à ce moment-là ne reflétait pas vraiment la physionomie de la rencontre : les joueurs de Carlesimo avaient à coeur d'effacer la
correction reçu la semaine précédente et faisaient preuve d'un engagement physique bien plus intense. Le positionnement des Lions n'étant pas non plus irréprochable, on comprendra mieux
pourquoi, après 20 minutes de jeu, les Lions ne s'étaient pas une fois aventurés dans la surface adverse et couraient derrière un ballon souvent insaisissable. La défense tenait bon, malgré tout,
bien verrouillée par Gwen, Charles, Daniel et Fred mais l'équipe était au bord de la rupture. Celle-ci faillit avoir lieu lorsqu'un léger flottement dans le placement permit à l'ailier gauche
adverse de fausser compagnie à Daniel, d'éviter le retour de Gwen et de centrer au premier poteau pour son avant centre, étonnamment démarqué.
On se demande encore comment ce dernier réussit à manquer le cadre mais c'était là un premier avertissement sans frais pour les Lions. Ce fut aussi le dernier : piqués par cette escarmouche
adverse, ils réagissaient rapidement. Denis redescendait d'un cran pour venir épauler à la récupération un Bruno bien seul jusque-là , et le onze bleu haussait d'un cran le rythme du
combat.
Le danger ne tardait pas à menacer enfin l'embut adverse. D'abord par Manu qui contrait un dégagement du stoppeur de Carlesimo et se présentait seul face au gardien. Il ouvrait alors son pied
droit mais le portier de Morangis continuait sur sa lancée de la semaine précédente et détournait le ballon d'un superbe réflexe du pied. Manu pouvait encore pester contre le sort mais il avait
malgré tout réveillé les ardeurs des Lions.
La fin de la première période ne devait ainsi plus voir qu'une équipe sur le terrain. Le cuir circulait désormais sereinement et les combinaisons offensives commençaient à porter leurs
fruits. Comme sur cette récupération défensive de Daniel, qui ouvrait sur Nodé, venu appeler le ballon le long de la ligne de touche. Ce dernier repiquait au centre, ouvrait sur la droite pour Jo
qui, en une touche de balle, lui remettait plein champ. Emmenant deux adversaires dans son sillage, Nodé talonnait pour Thomas qui tentait de trouver directement Marcelin dans la surface.
L'action tournait court, suite à une intervention tranchante du libero adverse mais ces rapides échanges à une touche de balle étaient de bons augures.
La preuve quelques minutes plus tard lorsque Nodé revenait en retrait appeler un ballon qu'Alex remontait depuis l'arrière-garde. Un petit contrôle orienté puis un coup d'oeil plus tard, il
distillait une longue ouverture décroisée à destination de Jo côté droit. Grâce à l'efficace faux appel de Thomas dans l'axe, Jo trouvait la voie libre, accélérait et venait défier le gardien qui
sortait alors prestement dans ses pieds. Une nouvelle fois, ce diable de gardien allait avoir le dernier mot, d'un beau réflexe du bras.
Les deux protagonistes se retrouvaient encore quelques instants plus tard : sur une ouverture en cloche de Gwen, le gardien sortait dans les airs pour éloigner le ballon du poing. Ce dernier
retombait alors aux 25 m dans les pieds d'un Jo plein de culot, qui adressait alors de demi-volée une merveille de frappe lobée dont la trajectoire semblait devoir s'achever inéluctablement dans
la lucarne opposée. Encore une fois, du bout des doigts, le portier adverse parvenait miraculeusement à sauver les siens. Le match s'emballait et devenait à sens unique. Sur le corner qui
suivait, Manu trouvait Bruno, qui, d'une tête lobée, visait la lucarne mais échouait de peu au-dessus.
A la mi-temps, sifflée peu après, Gwen annonçait qu'il restait sur le banc, étrangement peu satisfait de ses performances et soucieux d'économiser son organisme en vue d'autres défis qui
l'attendent prochainement en altitude. Romain remontait d'un cran, rejoignant Bruno au milieu et laissant à Alex, rassurant dès les premières minutes de son retour, le soin de couper court, avec
Charles, Fred et Daniel, aux offensives adverses. Le match reprenait sur les bases de la fin de première période.
Le collectif léonin construisait méticuleusement ses offensives et n'allait pas tarder à faire la différence. Bruno, en bon guerrier du milieu, arrachait
un ballon dans ses trente mètres, transmettait à Marcelin sur sa gauche, lequel accélérait puis repiquait dans l'axe. D'un bon coup d'oeil, il voyait Nodé filer dans le dos de la défense et lui
adressait une ouverture savamment piquée entre deux joueurs. Nodé n'avait plus qu'à devancer la sortie du gardien, effacé d'un crochet du droit, et à marquer dans le but vide.
1-0
L'avantage pris au score par les Lions était amplement mérité et il aurait pu être plus large encore, quelques minutes après, au terme de ce qui fut indiscutablement la plus belle action du
match. Après une tranchante récupération de Charles à l'arrière, celui-ci transmettait la balle à Alex, qui, dans la foulée ouvrait sur Nodé, venu demander le cuir en pivot. Entre deux
adversaires, Nodé écartait alors de volée vers Jo qui filait le long de la touche côté droit et lui remettait, d'une touche, dans la profondeur jusque dans la surface de
réparation. Nodé parvenait le premier sur le ballon, faisait alors mine de tirer mais ouvrait, en une touche encore, de l'autre côté de la surface vers un Marcelin totalement
démarqué. L'action, éblouissante méritait évidemment un but en guise de conclusion. Cela dut traverser l'esprit de Marcelin qui s'appliqua presque trop pour enrouler son tir. Le talent
de ce satané gardien fit le reste, lui qui parvint à détourner une fois encore le ballon en corner.
La frustration légitime que le beau jeu ne soit pas totalement récompensé affecta insidieusement l'allant des Lions qui se montrèrent ensuite moins solide au milieu. L'adversaire, qui
ne devait qu'aux miracles répétés de son gardien de ne pas avoir sombré définitivement, parvint à en profiter. Mais de la plus vile des façons. Sur un coup franc accordé à
l'adversaire, Bruno dégageait le ballon de la tête. Un milieu adverse le récupérait aux 25 m et s'essayait au tir lointain tandis que la défense léonine remontait promptement. La frappe
était totalement ratée mais arrivait dans les pieds d'un attaquant de Carlesimo démarqué. Et pour cause, il était, avec deux de ses coéquipiers, trois bons mètres hors-jeu. L'attaquant ne
laissait évidemment aucune chance à Gino, impérial jusque-là, mais le doute n'était pas permis, l'arbitre de touche (dépêché par l'adversaire) et l'un des attaquants confessaient la
position irrégulière du buteur. A la surprise générale, l'arbitre validait tout de même le but et s'en suivait une longue et houleuse discussion dont rien ne ressortait si ce n'est l'absence de
probité arbitrale, avec le sourire en prime. 1-1
Profondément écoeurés par une telle injustice, les Lions bafouillaient quelques temps leur football et encaissait un nouveau but, valable celui-là : une fois n'est pas coutume,
Bruno perdait un ballon au milieu et son vis-à-vis parvenait lancer l'avant-centre adverse qui échappait à Romain et Charles et s'en allait tromper Gino d'une frappe en force sous la
barre. 2-1
En d'autres temps, les Lions auraient probablement sombrés après tel coup du sort. Mais cette année, la force de cette équipe est de ne jamais s'affoler et d'y croire toujours. Remettant un peu
d'ordre dans leurs actions ils retrouvèrent rapidement ce jeu simple et ces dédoublements qui avaient fait si mal à l'adversaire. La tension montait d'un cran, et les coups commençaient à
pleuvoir. Les Lions n'étaient pas en reste mais les plus violents étaient adverses.
Manquant de se faire couper les jambes en deux sur un tacle des deux pieds par derrière, honteusement jugé licite par l'arbitre, Nodé haussait le ton contre ce dernier qui menaçait alors de
le sortir. Mais les bleus trouvèrent aussi dans ces violences et colères la hargne de revenir. Bénéficiant d'une bonne passe de Fred, Marcelin parvenait à filer rageusement sur la
droite, faisait la différence et adressait, en bout de course, un centre tendu devant le but. Romain, au premier poteau, était trop court mais avait embarqué une partie
de la défense. Nodé avait effectué la course inverse et jaillissait alors, seul au second, pour catapulter le ballon du plat du pied droit dans les buts. 2-2
Il restait alors quelques minutes à jouer. Derrière, la défense continuait de maîtriser la situation, avec un Gino souverain dans les airs et chaque récupération de balle défensive initiait
un contre éclair. Sur une belle ouverture de Denis au-dessus de la charnière centrale adverse, Nodé hésitait à frapper de volée, poussait plus loin son action dans la surface mais voyait son tir
croisé contré in extremis. Sur le corner, Manu, au premier poteau, reprenait le ballon, sans succès non plus. Romain, tel un bélier enfonçant une poterne, se lançait hargneusement à l'assaut sur
chaque offensive : perçant plein fer au milieu, il adressait à Nodé une jolie ouverture dans le dos du libero. Cette fois-ci, Nodé embarquait défenseur et gardien sur la gauche pour remettre en
retrait vers Thomas, qui transmettait à Bruno. Ce dernier tentait une nouvelle fois la frappe en force mais ne trouvait pas le cadre (sans commentaires cette fois-ci, Marcelin craignant l'opprobe
du chroniqueur !).
A quelques secondes de la fin, Nodé venait disputer le ballon, dans le rond central, au tonique mais épuisé libéro adverse qui s'effondrait dans le duel. La balle revenait alors à Denis qui
lançait immédiatement plein champ son attaquant. Nodé filait alors vers la surface et, voyant le gardien venir à sa rencontre, l'effaçait d'un long crochet du gauche. Les Lions avaient presque
déjà crié victoire, le talent du gardien ne pouvant désormais plus empêcher Nodé de conclure...Le talent non, mais le vice, si ! Archi-battu, le gardien se retournait prestement et
parvenait, d'un bien vilain geste, à accrocher de la main la cheville de Nodé qui s'effondrait, voyant impuissant s'évanouir la victoire qu'il tenait au bout du pied. Le fautif était
évidemment expulsé mais le geste ayant été commis en dehors de la surface, c'est seulement un coup-franc excentré qui devait, de manière bien désavantageuse, compenser le préjudice.
Marcelin se chargeait de la sentence, comptant sur une bévue du gardien de secours, pris à froid, et adressait une jolie frappe que ce dernier ne repoussait qu'à grand peine. Le ballon passait
sous le nez de Romain qui se voyait déjà cogner dedans comme un sourd mais parvenait à Thomas qui, dos au but, tentait une talonnade à la Madjer. Le geste faillit être décisif, faillit seulement,
Thomas étant contré au dernier moment. Le ballon filait alors en corner mais l'arbitre se jetait sur son sifflet pour éviter à Carlesimo un ultime assaut, décision une nouvelle fois
entâchée de partialité qui mettait fin à une partie rendue définitivement nauséabonde.
Lors du retour au vestiaires, gardien et arbitre venaient vainement justifier leurs décisions auprès de quelques Lions, Nodé se contenait (solidement retenu par le grand Charles) pour ne pas
lâcher une longue litanie d'injures et l'équipe s'en retournait chez elle, avec une frustration bien légitime. Néanmoins satisfaite d'avoir souvent joué une belle partition et
redressé la barre dans la tourmente, prolongeant encore cette invincibilité inaugurée à la fin du mois d'octobre. Espérons qu'il en sera toujours ainsi en février : cela signifiera que les Lions
auront passé un nouveau tour de coupe.
Guillaume Nodé-Langlois
Frustrant
Lions – Gens du voyage : 0 – 0
Sport o solid – Lions : 2 – 1
Coupe
Benoît
En quinze jours, les Lions ont enregistrée deux lourdes déceptions : après un match nul 0-0 contre les Gens du voyage, ils ont perdu des points précieux dans la course au titre. Surtout, ils
ont quitté la coupe après une défaite 2 buts à 1 contre Sport O Solid. Qui met fin à la fois à leur aventure et à leur longue invincibilité. Pourtant, on serait bien sévère de reprocher aux Lions
quoi que ce soit.
Contre les Gens du voyage, ils ont mené le match de bout en bout et il ne leur a manqué qu’un peu de réussite pour empocher les trois points. La défense et l’axe défensif ont une nouvelle fois
survolé les débats, ne laissant que des miettes à leurs adversaires. Sur l’une d’elle, en toute fin de match, les Lions auraient néanmoins pu s’incliner : le solide attaquant de pointe était
parvenu à fausser la compagnie à Charles et Romain mais Gino veillait au grain, qui écartait le danger d’une courageuse et décisive sortie dans les pieds. L’essentiel du jeu s’était plutôt
déroulé dans le camp adverse grâce à de belles combinaisons collectives.
En première mi-temps, il s’en était fallu de peu pour que les Lions ne prennent l’avantage, avec un Manu une nouvelle fois maudit qui voyait son tir du droit décroisé mourir au ras du
poteau. Puis, en deuxième, un Thomas opportuniste et à la limite du hors-jeu, délivrait un joli lob qui, pour quelques malheureux centimètres, ne changeait rien au score.
Face à un adversaire toujours vicieux mais moins violent que les années passées, les Lions ne sont donc parvenus qu’à glaner un petit point en deux matchs, bien mal payés de leurs efforts. Et
avait perdu Jo au passage, qui s’était remis d’un lâche coup de coude dans la nuque en première mi-temps mais dont le genou n’avait pas résisté à une charge bien virile en deuxième. Les Lions ne
le savaient pas encore mais ce coup du sort devait s’avérer fatal.
Car une semaine plus tard, le rendez-vous qui les attendait était autrement plus historique et le défi plus relevé : se qualifier pour les quarts de finale de la coupe face à Sport o
Solid, sérieux leader de la poule C. Après la blessure de Jo, venaient s’ajouter celle de Manu, et les absences de Romain, en tournée dans l’océan indien, de Fred et d’Etienne, retenus par
le labeur du soir, de Denis enfin, non qualifié pour la coupe.
Heureusement, Thomas avait accepté de sacrifier sa carrière professionnelle en quittant promptement une réunion avec le ministre pour permettre aux Lions de défendre leurs chances à onze. Mais à
onze seulement face à un adversaire au banc solidement pourvu. Pourtant, les débuts furent prometteurs : à dix, Thomas ayant tout de même attendu de serrer la main du ministre pour partir,
les Lions tenaient la dragée haute à leurs adversaires avec un Benoît seul en pointe, qui constituait un formidable point d’appui pour des offensives construites par marcelin, Nodé et Yvan.
Derrière, comme chaque semaine, Bruno, Charles, Gwen, Daniel et Alex prenaient rapidement la mesure des attaquants adverses.
Et, au bout d’un quart d’heure de jeu, les Lions prenaient l’avantage : Sur une longue ouverture de Bruno, Marcelin était devancé par un gardien en position de
libero mais la balle que ce dernier écartait de la tête retombait dans les pieds de Benoît. Sans se poser de question, le Président délivrait un superbe lob de volée qui faisait
mouche. 1-0
Les Lions enregistraient alors la rentrée de Thomas et commençaient à croire en leur étoile. Quelques instants plus
tard, Nodé s’échappait sur la droite et centrait pour la tête de Marcelin, devancé de justesse par le portier adverse.
A la demi-heure de jeu, deux décisions arbitrales allaient malheureusement changer le cours des événements : devant sa surface, Alex interceptait un ballon du genou mais le cuir capricieux
venait flirter avec sa main. L’arbitre sanctionnait la faute, un peu sévèrement, et sur le coup franc, l’attaquant adverse enroulait suffisamment sa frappe pour que Gino ne puisse que
l’effleurer. 1-1
Cinq minutes plus tard, le gardien des blancs, très avancé, sortait s’emparer d’un ballon dangereux et faisait allègrement deux ou trois pas hors de sa surface. Pas de coup franc,
curieusement , pour les Lions alors que la faute était patente.
Et les Lions repartaient donc aux vestiaires sur ce score de un partout, et l’impression que tout était encore possible au deuxième acte. D’ailleurs, alors que le jeu avait à peine repris,
Marcelin adressait du long de la touche une superbe ouverture du gauche à destination de Benoît qui passait entre deux défenseurs et tentait un nouveau lob de volée. Celui-là était cependant un
poil trop croisé et frôlait le poteau gauche du gardien. Malheureusement, alors que tout le destinait à faire la différence ce soir-là, le Président quittait les
siens, la cuisse tenaillée par une vilaine contracture. Il devait revenir un peu plus tard mais très diminué. A dix et demi, sans remplaçant et peu à peu usés par les efforts
consentis depuis le début d’une partie au rythme haletant, les Lions résistaient de moins en moins aux offensives adverses, toujours vives et bien construites. Comble, les joueurs du banc adverse
remplaçaient avantageusement les titulaires et les occasions commençaient à faire nombre : sur l’une d’elle, l’attaquant adverse avait faussé la compagnie à Gwen et trompé Gino qui n’avait
dû son salut qu’au poteau droit. Sur une autre, l’ailier blanc avait gâché un caviar en expédiant ballon loin au dessus de la transversale. Mais peu à peu, on sentait que les Lions devaient
inévitablement céder : ce fut le cas sur une superbe action collective des blancs qui se dédoublaient habilement sur le côté droit, perçant le rideau Marcelin-Alex. L’attaquant
adverse, lancé en profondeur, résistait ensuite au retour de Charles et centrait entre Gino et Gwen. Son compère de l’attaque n’avait plus qu’à placer le ballon du plat du pied au fond des
filets. A 2-1 contre eux et à la peine physiquement, les carottes des lions semblaient cuites. Néanmoins, ils continuaient à jouer crânement leur
chance.
Benoît, en appui devant la surface, glissait subtilement un ballon au cœur de la surface. Mais Nodé, hésitant entre frapper et centrer pour Marcelin, se voyait dépossédé du ballon. Quelques
minutes plus tard, le numéro 10 des Lions ponctuait un ultime débordement rageur par un centre enroulé pour Marcelin. Ce dernier préparait déjà une reprise de volée qu’il espérait triomphale mais
Thomas interceptait malencontreusement le centre, sans parvenir à frapper dans la foulée. Coupée en deux, l’équipe parisienne tentait de revenir au score avec cinq joueurs aux avant-postes et
cinq autres dans les tranchées arrières, livrés à leur sort. Ceux-ci remplirent leur mission, n’encaissant pas de but supplémentaire et préservant l’espoir jusque au bout. Ceux-là, malgré toute
leur bonne volonté ne trouvèrent pas la faille dans la défense adverse. La route des Lions en coupe prenait ainsi fin porte de Choisy, sans que la défaite paraisse imméritée. Ni méritée non plus.
L’année prochaine, la direction interdira probablement aux joueurs d’accepter un emploi qui les retienne après 18h30, comme de passer leurs congés dans des destinations trop lointaines pour
pouvoir être rappelés d’urgence. La Champions League est à ce prix…
Guillaume Nodé-Langlois
L’ordre juste
Ministère de la Justice – Lions : 0 – 3
Match Amical
Etienne (passe de Marcelin)
Nodé
Marcelin (passe de Bruno)
Cela faisait bien longtemps que les Lions et les fonctionnaires de la justice ne s'étaient pas affrontés sur un terrain à onze contre onze. Longtemps aussi que les homm
Très vite dans le match, les Lions ont immédiatement fait le siège des buts adverse. Forts d'une organisation sans faille et s'efforçant de construire minutieusement leurs offensives, aidés en cela par un marquage adverse bien lâche, ils faisaient régulièrement trembler la défense de la Justice sans toutefois parvenir à concrétiser les occasions qui pleuvaient. La faute, peut-être, à un manque de lucidité dans les derniers mètres où les Lions privilégiaient l'axe au dépens de côtés pourtant pleins de promesses. Au bout d'une demi-heure de jeu, les tentatives de Julien, de retour après une absence de 9 mois, d'Etienne, de Manu, de Jo ou de Nodé qui se distinguait en nichant le ballon au sommet d'un arbre, faisaient inlassablement long feu. Ce n'était pas que l'attaque adverse se montrait bien dangereuse, sauf lorsque Charles s'effondrait tout seul et que Romain observait le vol des mouettes au-dessus de la porte de Brancion, mais les supporters de la justice pouvaient commencer à croire que la stérile domination des Lions allaient accoucher d'une souris.
D'autant que Thomas, toujours motivé lorsqu'il joue avec ses anciens camarades, se sentait pousser des ailes et, quand miraculeusement il ne commettait pas de fautes, parvenait à taquiner un peu les deux colosses de la défense léonines. Il fallait bien, néanmoins, que les ambitions de notre ami lensois, comme celles du club de son coeur en cette fin de championnat de France, soient rattrapées par la réalité : sur une bonne combinaison au milieu du terrain, Marcelin et Nodé faisaient la différence et le premier lançait le second dans un débordement sur le flanc droit qu'il ponctuait d'un subtil centre en retrait dans la surface sur lequel Etienne ne se faisait pas prier pour ouvrir le score d'un tir croisé du droit. 0-1
Libérateur, ce but ne fut pourtant pas le signal de l'hallali comme on aurait pu le craindre. Mais Il ne sonnait pas plus l'heure de la révolte pour la Justice. La première mi-temps s'acheva ainsi sur une outrageuse mais toujours stérile domination des Lions qui acheva de mettre en exergue la carence du cru 2006-2007 : l'absence de réalisme offensif. Sans cela, ce n'est pas la place, historique néanmoins, de dauphin qu'ils occuperaient à l'heure actuelle en championnat mais bien celle de leader.
Au retour des vestiaires, la domination des Lions reprenait de plus belle, avec en prime l'arrivée remarquée de Charles sur le front de l'attaque. Expérience originale mais qui ne sera probablement pas rééditée en championnat, selon les dires conjoints du coach et du Président. Pourtant, le "Rock" pourra rappeler que s'il n'a pas inscrit de but, ses coéquipiers en ont tout de même marqué deux lorsqu'il arpentait vigoureusement la ligne offensive. On peut néanmoins penser que l'addition aurait été plus sâlée si un vrai buteur (que Charles se rassure, ce n'est pas à Thomas que nous faisons allusion !) s'était trouvé au bout des passes de Marcelin, Bruno, Jo et Nodé. A l'actif de Charles, rendons lui cela, un beau débordement sur la droite de la surface, conclu par un centre au cordeau pour Nodé dont la reprise était contrée in extremis par le stoppeur adverse. Et un beau duel aérien avec Gino, contraint de ne repousser que du bout des doigts un centre de Manu : le ballon retombait du coup au point de pénalty dans les pieds de Nodé, étrangement seul. Souhaitant consoler Charles, Nodé attendait que les défenseurs fondent sur lui pour décaler son libéro-attaquant et lui permettre de justifier sa présence saugrenue devant. Mais constatant la lenteur des uns et la désinvolture de l'autre, il finissait par changer d'avis et crucifiait un Gino impuissant d'une frappe sêche du droit. 0-2
C'était déjà le troisième but des Lions car entre temps, sur une tête à mi-hauteur de Bruno, Marcelin s'était emparé du ballon dans le rond central, avait pivoté puis semé toute la défense adverse pour aller placer avec beaucoup de sang froid le ballon au fond des filets. A 3-0, les Lions achevaient de s'amuser, Benoît gratifiait ses camarades de quelques arabesques osées au milieu du terrain, les esprits de la Justice s'échauffaient avec une belle colère de leur star, Pascal, tandis que Thomas tentait vainement de tromper la vigilance de la défense des Lions puis que, comme d'habitude, le fonctionnaire municipal, pressé de retrouver bobonne, éteignait les projecteurs avec un bon quart d'heure d'avance sur l'horaire. Faisant probablement penser à certains que bientôt, il devra montrer plus de zêle dans sa fonction...à moins que l'autre rencontre au sommet, celle de dimanche, soit moins avare en surprise que celle que nous venons de conter.
Guillaume Nodé-Langlois
Consécration
Noisy le Roi – Lions : 0 – 1
Thomas (passe de Benoît)
C'est donc sur une ultime victoire que la saison des Lions de Ménilmontant s'est achevée la semaine dernière. Un succès qui est venu parachever un beau parcours et
les gratifie d'une brillante première place au classement, à égalité avec Crosnes qui ne se voit attribuer le titre qu'à la différence de but (mais contre lequel, il faut le reconnaître, ils
ont chuté deux fois cette année). Les Lions, leurs défenseurs en particulier, se consoleront avec l'oscar de la meilleure défense du championnat.
En tous les cas, Gwen pourra partir avec le sentiment du devoir accompli : deux ans après sa prise de fonction, les Lions ont accédé au haut du classement et se sont offert une belle aventure en
coupe. Il laissera dans quelques semaines une équipe armée pour poursuivre sa marche vers les sommets, forte, sauf surprise, d'un effectif quasiment reconduit la saison prochaine, d'un gardien
titulaire et de recrues prometteuses.
Face à Noisy le Roi, sur une grande et belle pelouse, les bleus ont livré un match à l'image de leur saison : solide défensivement, plus collectif encore que d'habitude dans la
construction mais avare en buts. Pour une victoire au sort étriqué mais bien méritée. Afin de pallier l'absence de Bruno dans l'axe défensif, Gwen avait remonté Romain d'un cran.
Oubliant les trente années qu'il a désormais dans les jambes et, plus encore, la fête qui les avait enterrées deux jours avant, ce dernier épousa son nouveau rôle avec une débauche d'énergie peu
commune.
Avec Nodé à ses côtés en chef d'orchestre, la complicité et la complémentarité familiale fit le reste : les Lions devaient ainsi jouer une première demi-heure de haute volée, remontant les
ballons par un jeu court posé et tranchant. Benoît, sur le côté droit, retrouvait des jambes de jeune homme, tirant sans doute profit de son inhabituel jogging de la veille, et plaçait
quelques débordements rageurs. Les occasions ne tardaient pas à pointer le bout de leur nez : Nodé enroulait une bonne frappe du droit mais le gardien anticipait bien la trajectoire. Puis Manu, à
l'arrivée d'un joli jeu à trois au milieu du terrain, se présentait seul aux buts mais la main ferme du gardien ne tremblait pas. A l'issue d'un beau une deux avec Benoît, Nodé débordait et
centrait au deuxième poteau à destination de Fred, idéalement démarqué mais sa tête manquait le cadre.
Puis un Romain déchaîné s'offrait coup sur coup deux belles occasions : une reprise de volée un peu vrillée à la réception d'un corner de Benoît, puis, à l'issue d'une belle percée, une frappe du
droit malheureusement trop écrasée pour conclure. Comme souvent, on pouvait craindre une mauvaise surprise pour ces Lions décidément intraitables dans le jeu mais peu réalistes. Fort
heureusement, comme à l'accoutumée, la défense se montrait impériale dans ses trente derniers mètres. Daniel et Gwen, sobres et propres, Alex et Charles, plus en puissance, régnaient en
maîtres et ne laissèrent pas l'adversaire se mettre la moindre occasion de but sous la dent, Gino se chargeant de rassurer tout le monde sur les rares situations dangereuses dans la
surface.
Thomas, aux avant-postes, attendait son heure. Il avait jusque-là joué fort intelligemment, en remise et dans les pieds, et s'était ouvert une ou deux fenêtres
de tirs. La troisième fut la bonne : à la réception d'un corner de Benoît, il sautait plus haut que tout le monde, profitait d'une hésitation du
portier adverse et, d'une tête tranchante, catapultait le ballon au fond des filets. 0-1 Le tout à la quarante-troisième minute, à l'instar
d'un certain Basile Boli un soir de mai 1993. Les Lions avaient, grâce à leur "buteur", enfin concrétisé leur domination et asséné un dur coup au moral de l'adversaire avant de rentrer aux
vestiaires.
A la mi-temps peu de changements - avec un seul remplaçant c'eut été difficile - mais Romain éprouvait le besoin de souffler, juste repos après une première mi-temps
où il avait voulu jouer trois postes en même temps ! Et le jeu reprenait comme s'était achevé la première période : simple, construit et incisif.
De cette mi-temps sans but, on retiendra, entre autres, une belle action menée par Charles qui remontait le ballon dan l'axe, ouvrait sur Alex lequel voyait Nodé partir dans le dos des
défenseurs et le servait idéalement. Nodé effaçait alors le gardien sorti à sa rencontre d'un crochet extérieur puis, dans un angle fermé, adressait un petit ballon piqué qui venait mourir sur la
barre transversale. Etait-ce la crainte de voir Thomas se rapprocher au classement des buteurs ? En tous les cas le petit numéro 10 retrouva soudain la fougue de sa prime
jeunesse : sur une action à nouveau construite de manière limpide par Gwen et Fred au milieu, Benoît débordait à droite puis centrait en cloche au point de pénalty où Nodé tentait alors
un retourné acrobatique, malheureusement abattu en plein vol et dans le dos par un genou adverse. Nodé retombait en hurlant de douleur pendant que Benoît adressait des regards
insistants vers l'arbitre qui hésitait lâchement à siffler pénalty.
Nodé tardait à retrouver son souffle mais pas ses esprits, lui qui réclamait, cette fois de vive voix, de se faire justice mais rien n'y fit, l'adversaire s'en sortait impunément avec un
dégagement aux six mètres. Dans le dernier quart d'heure, les Lions baissaient d'un ton physiquement, la faute à la taille du terrain et à la débauche d'énergie dont ils avaient fait preuve
jusque-là. Aussi parce que l'adversaire, n'étant miraculeusement mené que d'un but, jouait alors son va-tout. Mais les contres et le jeu direct que les bleus développèrent faillirent bien
aggraver le score tandis que Noisy, qui avait incontestablement le monopole du ballon à ce moment-là ne parvenait guère à créer des situations dangereuses, toujours jugulé par l'immense
maîtrise des défenseurs léonins.
Ainsi Romain, retrouvant ses jambes du début de match, se lançait dans une folle course solitaire depuis ses trente mètres jusqu'à la surface adverse, éliminant deux joueurs sur sa puissance
physique. Il centrait alors pour Ivan qui avait bien suivi son echappée et se retrouvait seul dans la surface mais le gardien sortait une nouvelle fois le grand jeu. Du bras, il détournait, une
fois de plus, le ballon qu'Ivan avait tenté de placer en finesse.
Thomas, opportuniste, le récupérait et marquait dans le but vide mais, inattentif, était sanctionné pour un hors-jeu peu contestable.
La rencon