Une défaite amère

Bondy 3 – 2 Lions de Ménilmontant

Présents : Djino, Romain, Valentin, Antoine, Laurent, Yvan, Paul, Blaise, Charles, Raphaël, P-E, Quentin

Buteur : Quentin (2)

Passeur : Paul (1)

De ce match, il faudra se forcer à ne retenir qu’une chose : la première mi-temps d’anthologie des Lions. Dans la lancée d’un début de saison plus que prometteur, avec le maintien d’un effectif qui a apporté de belles satisfactions l’an passé et l’ajout de nouveaux éléments s’avérant déjà indispensables, les Lions ont livré une partition impeccable de 45 minutes, dont Valentin fera en fin de match le commentaire suivant : « De derrière, ça avait l’air sympa. » Un jeu tout en remise, appui et dédoublement, sur la droite comme sur la gauche et dans l’axe, tous les ingrédients étaient réunis ce soir. Des efforts récompensés dès la 10^ème minute, lorsque sur un dégagement de Djino, les défenseurs locaux s’emmêlaient les pinceaux et permettaient à Quentin de partir dans la profondeur. Celui-ci battait en vitesse son vis-à-vis, se replaçait sur son pied gauche et d’une frappe enroulée du gauche sous la barre, ne laissait aucune change au gardien adverse. 1-0. Le spectacle n’allait pas s’arrêter là. Quelques minutes plus tard, Laurent était lancé sur son côté droit et adressait un centre parfait pour Quentin au point de penalty. Sa tête croisée finissait dans le petit filet, mais la joie fut de courte durée, l’arbitre sifflant une position de hors jeu, peu évidente au demeurant. De l’autre côté du terrain, la défense faisait son match proprement, avec sa charnière Romain-Valentin toujours plus solide, un Djino propre sur des prises de balle et un gros abattage sur les ailes de la part de Laurent et Antoine, n’hésitant pas à venir créer le décalage avec Charles et Raphaël. Dans l’axe, le triangle Paul-Blaise-P-E faisait des merveilles. Paul, dans un rôle plutôt défensif finit malgré tout par faire une percée depuis le milieu de terrain, dribblant trois joueurs et s’enfonçant dans la surface de réparation par la gauche. Il offrit alors un caviar à Quentin, abandonné aux six mètres. En deux temps et avec un peu d’aide du dernier défenseur, il concrétisa un nouveau doublé. 2-0. Les félins ne s’arrêtaient pas là et continuaient d’essayer d’écœurer leur adversaire. Charles se trouvait dans une position confortable à 20 mètres du cadre et armait une frappe surpuissante dont il a le secret. Celle-ci venait malheureusement buter sur le poteau, alors que le portier bondynois semblait battu. Le but du chaos n’était pas loin. Le jeu commençait à s’équilibrer en fin de première période, le score restant inchangé jusqu’au coup de sifflet de l’arbitre, mettant un terme à ce qui fut incontestablement la mi-temps la plus aboutie de l’équipe léonine cette saison. De bon augure pour l’avenir.

La seconde période s’annonçait longue et âpre, les esprits bondynois ayant déjà commencé à beaucoup s’échauffer durant le premier acte. Elle le fut, et les joueurs du XXème la vécurent difficilement, laissant finalement échapper la victoire dans le dernier quart d’heure. Malgré quelques situations dangereuses, notamment une nouvelle frappe de Charles, une frappe trop croisée de Quentin, et un nouveau hors-jeu douteux sur une échappée d’Antoine qui filait seul au but, les Lions ne parvinrent ainsi pas à tuer un match qui devint plus qu’insupportable. Le travail de sape mentale de leurs adversaires finit malheureusement par payer pour eux, dans un contexte qu’il serait pour le moins difficile de qualifier de « foot loisir ». Dans ces conditions, les bleus marine, courageux bien que las, craquèrent par trois fois et ne surent plus inquiéter véritablement les locaux.

La parfois dure loi du sport avait livré son verdict. Verdict sacrément amer, mais qui ne devrait toutefois pas effacer la formidable première mi-temps réalisée par les Lions. Car si ces derniers doivent abandonner la première place à leurs adversaires du soir, ils ont laissé une fort belle impression et prouvé leur capacité à figurer dans les premiers rôles cette année. Une défaite à ne pas complètement occulter donc.

Quentin